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"Jour de la Terre" :

• Point historique :

Le "Jour de la Terre" (à ne pas confondre avec la "Journée de la Terre") est instauré pour la première fois le 22 avril 1970, aux États-Unis grâce à l'action d'un homme : Gaylord Nelson. Ce sénateur démocrate du Wisconsin (État du Nord des E.-U.) a souhaité que par le biais de cette initiative, les étudiants américains de son temps s'intéressent et s'investissent davantage pour la cause environnementale. Très vite, la mobilisation s'élargit à tout le pays et ce, quelle que soit la tranche d'âge : le premier évènement a ainsi regroupé plus de 20 millions d'individus soit près de 10 % de la population civile à cette époque. Cet élan d'activisme en faveur de la préservation de la planète a poussé, huit mois plus tard, à la création de l'Agence de Protection de l'Environnement des États-Unis (EPA) par le gouvernement fédéral ; ce dernier a également mis en place, la même année, le Conseil sur la Qualité de l'Environnement. Le but de ces deux organismes publics est de concrétiser une vraie politique environnementale pour une nation qui connaît un essor économique considérable.

L'année suivante, le "Jour de la Terre" prend un tournant majeur avec sa proclamation au niveau international par le secrétaire général des Nations Unies* puis en 1972, avec le début des Sommets décennales de la Terre. Néanmoins, il faudra attendre l'année 1990 pour qu'elle atteigne une renommée mondiale avec la participation de plus de 200 millions de personnes, à travers 140 pays environ. C'est d'ailleurs cette année-là que la France commence à s'y pencher : l'évènement  national remporte un franc succès puisqu'il s'agit, à ce jour, de la mobilisation environnementale la plus importante de l'histoire française (un record enregistrant plusieurs dizaines de milliers de participants !). En parallèle, le Sommet de Rio de 1992 largement influencé par ces manifestations émergentes permet d'aboutir à la création de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) réunissant annuellement les pays signataires, et à l'adoption de l'Agenda 21.

Le début du XXI^e s. établit des records inédits de rassemblements aux quatre coins du globe, dont notamment en 2000 (grâce à Internet réunissant 184 pays) et en 2006 (avec plus de 500 millions de personnes). En 2016, l'accord de Paris sur le climat qui fait suite aux négociations entreprises lors de la COP21 (organe suprême de la CCNUCC), est signé au siège de l'ONU par 175 parties à l'occasion du "Jour de la Terre". Et en 2020, le mouvement a fêté son 50^e anniversaire dans un contexte particulier lié à la pandémie de Covid-19 qui a paupérisé un grand nombre de rassemblements physiques ; toutefois, la mobilisation est restée très active en ligne à travers le #EarthDayAtHome (#JourdelaTerreChezSoi).

*L'ONU admet le terme de "Journée internationale de la Terre nourricière"

Portrait de Gaylord Nelson (image ci-dessus) :

- une vidéo retraçant son parcours d'activiste est consultable sur YouTube (en anglais avec sous-titres)

- et une biographie complète sur le site qui lui est dédié, NelsonEarthDay (en anglais)

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• Aujourd'hui, dans le monde :

​​​​​​Depuis sa création, le mouvement à l'échelle mondiale est assuré par "EarthDayOrg" qui compte aujourd'hui plus de 75 000 partenaires répartis dans près de 192 pays ce qui en fait le plus grand recruteur de la planète pour cette journée. Grâce à eux, l'organisation parvient à mener de nombreuses actions en élargissant sans cesse la définition d' "environnement" pour y inclure les problématiques qui affectent particulièrement notre santé et nos collectivités : éducation au développement durable, création d'emplois et d'investissements verts, lutte contre la pollution de l'air et de l'eau... Par conséquent, l'engagement est à la portée de tous afin que chacun puisse faire entendre sa voix dans un combat qui doit être mené de façon unanime.

Cette année, le thème retenu est "Investir dans notre planète", visant à concilier l'économie et l'environnement dans une même démarche durable perçue dès à présent comme la voie de la prospérité pour l'humanité entière. Les secteurs privés (notamment les entreprises) peuvent atteindre la neutralité carbone en innovant amplement grâce aux revenus qu'ils génèrent. L'économie verte repose aussi sur la bonne volonté des gouvernements qui ont le pouvoir de mettre en application des réglementations poussant ainsi les citoyens, les entreprises, les institutions publiques à se tourner vers un avenir résilient. Enfin, nous tous en tant qu'individus disposons de moyens concrets (l'ensemble de nos choix, de nos actions civiques, de nos interactions personnelles) qui auront systématiquement un impact plus ou moins répercutant sur notre vie quotidienne.

Plus d'informations sur le site officiel de la journée

Une carte interactive du monde avec des animations proposées à l'occasion de cette journée est à retrouver sur la page dédiée à l'édition 2022 du "Jour de la Terre"

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• Campagne de sensibilisation : "Earth Day 2022" par EarthDayOrg sur YouTube

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• Et en France ?

Depuis 1990, l'association "Jour de la Terre France" se charge d'organiser des campagnes environnementales et des rassemblements sur tout le territoire français. En 2015, elle s'associe avec l'association québécoise "Tous les jours" afin de lancer une nouvelle dynamique au mouvement sur l'ensemble des pays de la francophonie. Ainsi, les programmes d'action en faveur de notre planète ne cessent de croître pour le 22 avril, mais aussi pour tous les autres jours puisque la lutte ne peut se résumer en une seule journée annuelle. Leur mission est simple : accompagner les personnes et les organisations à diminuer leur impact sur l'environnement.

Sous le thème "Guérissons ensemble", la campagne de cette année souhaite mettre en lumière un ressenti encore méconnu du grand public, et que développent pourtant de plus en plus de jeunes face au changement climatique : l'éco-anxiété. Stress, insomnie, colère... sont autant de symptômes qui demeurent alarmants tout comme l'avenir de la planète envisagé dès aujourd'hui par des prévisions scientifiques des moins optimistes. À l'occasion de la journée du 22 avril, l'organisation franco-québécoise en appelle à rejoindre le mouvement en se déclarant éco-anxieux(se) et en prenant part à des actions collectives positives pour la Terre : un formulaire en ligne est à remplir pour attester de sa bonne volonté en vue d'une guérison commune.

Plus d'informations sur le site francophone officiel de la journée

"Jour de la Terre France" est à suivre sur les réseaux sociaux avec Facebook, Twitter et Instagram

Un calendrier des activités menées en France est à visualiser sur le site français officiel de la journée

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• Campagne de sensibilisation : "Jour de la Terre 2022 - Guérissons ensemble" par Jour de la Terre Canada sur YouTube

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• Exposition : Wildlife Photographer of the Year 2021

Pour conclure ce numéro inédit, je vous laisse projeter les 20 clichés lauréats dans les catégories présentées l'année dernière au concours Wildlife Photographer of the Year. Organisée annuellement par le Musée d'histoire naturelle de Londres, cette compétition reconnue à l'international met à l'honneur les photographes professionnels et amateurs qui immortalisent la nature. Le coup de cœur du jury s'est alors porté sur une scène rarissime puisqu'il s'agit d'une reproduction de mérous en Polynésie française, précisément aux alentours de la pleine lune au mois de juillet (soit une fois par an !). Elle a été photographiée par le biologiste et plongeur français Laurent Ballesta qui contemple sans cesse depuis cinq ans, ce nuage laiteux qui apparaît en réalité comme une profusion d'œufs et de sperme libérée par la femelle et les mâles. Creation (photo de Ballesta ci-dessous) et les autres clichés participants à ce concours nous livrent de véritables merveilles, surprises, et même secrets sur notre planète dont il reste tant à découvrir...